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Crows Zero

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les avis de Cinemasie

8 critiques: 2.78/5

vos avis

32 critiques: 3.21/5



Xavier Chanoine 3 Jouissif dans sa première heure, un peu long dans sa seconde
Ordell Robbie 0.5 Trop de longueurs, d'acteurs (sur)jouant mal et d'action filmée à l'épate.
Marc G. 0.25 Miike a faim? Miam la bonne soupe !
Junta 4 Un vrai manga vraiment en live ! Miam miam !!
Ghost Dog 3.75 Battle Royale
Aurélien 3.5 (Enfin) un très bon Miike
Astec 3.75 Miike n'a pas de grandes oreilles, mais les Crows...
Arno Ching-wan 3.5 P'tits merdeux !
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Jouissif dans sa première heure, un peu long dans sa seconde

Depuis un certain temps, Miike persiste sur la longueur, la durée de ses films flirtant allègrement avec les deux heures, entraînant alors un drôle de sentiment chez le spectateur car même si Crows Zero assure le spectacle pendant une première remarquable de rythme, de drôlerie et de violence cartoonesque, la suite n'est clairement pas du même acabit. Du fait de son penchant pour la dérision et la caricature de l'univers des yakuza, Crows Zero réussit là où un Sukiyaki Western: Django se vautrait complètement sur toute la ligne : l'humour ne rate le coche que très peu de fois hissant ainsi cette parodie de films d'écoliers nerveux au rang de très bonne comédie de genre, vérifiée dès ses premiers instants : le duel entre Tamao vissé sur sa moto et un inspecteur police à la conduite nerveuse annonce la couleur, tout comme le générique d'intro rock prenant, les premières bagarres jouissives et la dégaine craignos des yakuza qui tentent de faire régner leur loi mais qui s'avèreront juste pathétiques, leur code vestimentaire y jouant beaucoup. Un Miike où l'on rit parfois aux éclats presque unanimement n'est pas monnaie courante et certaines séquences font que Crows Zero en deviendrait presque attachant : le plan drague du yakuza puceau et précoce, Genji révisant son guide pour devenir un vrai yakuza, le jeu des quilles. Pourtant, le fait que le film s'éternise sur la longueur, se répète sur les affrontements tous linéaires au possible, peu réalistes, et fasse dans le sentimental ruine ses premières ambitions : en mettre plein la vue. Il est alors aussi difficile de se retrouver parmi la galerie assez impressionnante de personnages colorés, tous salauds jusqu'à la moelle, et l'on pourrait au moins retenir deux acteurs intéressants comme un Oguri Shun qui arrive le temps de deux heures à sortir de son image d'adolescent idole des dramas TV avec son personnage de Genji, sorte de brute malgré lui, et son alter ego ancien yakuza devenu à présent son garde du corps officieux.

D'un point de vue cinématographique, Crows Zero attaque vite et très fort (à l'image des affrontements juvéniles), bien aidé par un filmage assez remarquable car sans cesse en alerte et un montage parfois très découpé par soucis de nécessité : un film de cette trempe se doit d'aller au bout dans le registre du clinquant, il n'existerait pas dans le cas contraire. Mais Miike pose la caméra bien trop souvent en seconde partie de métrage pour davantage s'intéresser à la psychologie de ses garnements, à leur détérioration (incroyable bagarre entre Genji et une véritable armée d'écoliers). Au film alors d'abandonner son étiquette de pur manga live (aussi bien dans le rythme que dans l'humour) pour revenir à quelque chose de sans doute plus "cinématographique", moins tape-à-l’œil, avant un duel final barbare renvoyant 300 au rang de pub pour Barbie. Miike a beau triché lorsqu'il filme les combats, avec des mouvements de caméra traduisant la lourdeur des corps s'écrasant sur le sol, une exagération des bruitages dans un pur soucis d'exacerbation de la violence (procédé employé chez lui depuis belle lurette), le résultat n'en est pas moins drôlement réussi. Au final, Crows Zero est un bon Miike, l'un des meilleurs depuis bien longtemps (et il était temps) qui pourrait raviver la flamme jusque là trop étouffée par une avalanche de sorties où l'on trouvait clairement à boire et à manger...



30 mars 2008
par Xavier Chanoine




Battle Royale

Quand un Miike est bon, il ne faut pas se gêner pour le dire. C’est d’ailleurs l’un des meilleurs films de sa carrière, même si je garde personnellement un petit faible pour Visitor Q. Fidèle à un esprit manga destroy dans une première partie jouissive et hilarante se déroulant dans un lycée livré aux gangs, une sorte d’école à yakusa grandeur nature, Miike distille avec une patte inimitable son talent à décrire des situations et des personnages déjantés. Parmi les acteurs, tous issus de la nouvelle génération du cinéma japonais, mention spéciale à Shun Oguri, impressionnant avec sa coupe de cheveux et son envergure de frappe.

Le rythme et les gags ralentissent par la suite, Crows Zero se concentrant alors sur une « battle royale » guerrière et politique où chaque leader réunit ses troupes pour le combat ultime. Bien filmé, avec un vrai scénario qui tient la route et sans les digressions habituelles en-dessous de la ceinture, le Miike cuvée 1er trimestre 2008 (bah oui, il y aura sans doute 3 autres films dans l’année au moins !) est un très bon cru.

30 mars 2008
par Ghost Dog




(Enfin) un très bon Miike

Certainement la plus grosse surprise de ce 10e Festival du Film Asiatique de Deauville ! Une réalisation absolument impeccable, pour ce qui est pour le moment l'un des meilleurs divertissements de ce début d'année.

30 mars 2008
par Aurélien




Miike n'a pas de grandes oreilles, mais les Crows...

Une des meilleures adaptations manga de ces dernières années. Avec ce film Takashi MIIKE signe un divertissement réussi qui utilise très bien le "ton" du manga (entendez par là les mécaniques du shônen à la sauce cinéma) original de TAKAHASHI Hiroshi (le manga spin-off de Crows est d'ailleurs disponible en français, Worst) ainsi que les éléments constitutifs de son univers comme les luttes d'influences/alliances entre bandes... Le film est séducteur quand il le faut, avec une dimension comique réussie, propose des tronches en veux-tu en voilà, des attitudes "shônen cool" à la pelle, et quelques bastons sympatoches, même si sur la longueur l'action reste un des postes faibles de cette production (les affrontements manquent parfois de dynamisme).

Un carton au box-office japonais lors de sa sortie qui doit autant à la popularité du manga qu'à l'intelligence du travail de MIIKE qui décide de situer son histoire avant les évènements de la version papier. Il y a bien du gras ici et là, quelques longueurs dans la mise scène, un peu moins de comique vers la fin... Mais dans l'ensemble c'est techniquement bien emballé, avec des idées et ça le fait plutôt bien.



31 mars 2008
par Astec




P'tits merdeux !


Cf. CR du16ième Festival du Film Fantastique de Gerardmer


13 mars 2009
par Arno Ching-wan


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